Retour de Koba

Koba entra sans frapper dans la taverne, en poussant brusquement la porte il faillit assomer le garde, qui ,heureusement, avait eu le reflexe de s'écarter. Koba n'avait pas l'air dans son état normal. Il s'accouda au comptoir en pousant quelques personne et s'écria:
En voilà un qui ne viendra plus m'importuner! Patron! Une fée verte... heu.. donnez m'en deux plutôt.

J'avais dit que j'reviendrai! Me v'là.

Héhéhé, z'aviez parler d'histoire, d'ragots et d'anecdotes aussi. J'vous offre la tournée, et les suivantes, si vous vous exécutez...

Si vous m'prenez par les sentiments... j'vais vous raconter l'histoire la vieille natochka.

Je connaissais une femme, qui mendiait dans la rue. Cette femme vivait dans ma ville natale, elle traînait avec elle son gosse qui hurlait. L'avait les yeux bandés et du matin au soir il criait, il criait, il criait!

Koba semblait s'exciter à mesure qu'il racontait son histoire. Il devint rouge de colère, ses petits yeux ressortaient de leurs orbites.

Un jour un étranger vit cette femme mendier avec ce gosse terrible toujours les yeux bandés. L'étranger intrigué demanda:

"Qu'a-t-il donc à hurler?
Qu'a-t-il donc à crier?"

Et le gosse reprenait son terrible chant:
"Scarabée...Pourquoi
Scarabée...Parle-moi
Scarabée...Écoute-moi
Scarabée...Mais dis-moi"

En guise de réponse, la vieille baissa le ruban noir qui bandait les yeux de l'enfant. L'étranger, effrayé, put découvrir une masse noire grouillante. La femme avait glissé de petits scarabées dans les yeux du petit, ils s'étaient multipliés et les avaient dévoré.

Vous voulez pas vous mettre à la table commune pour chater ça? Histoire qu'tout l'monde en profite?

Si j'arrive à trainer ma vieille carcasse jusqu'à la bas.

J'peus d'mander à deus trois d'mes gars d'vous filer un coup d'main...

Alors, quek'vous raconter d'beau, sieur koba?